vendredi 15 août 2014

What else ?

« Tu auras fait le mal à un être humain, et tu seras aimé du même être : c’est le bonheur le plus grand que l’on puisse concevoir. »
Lautréamont, Les Chants de Maldoror


 Sigfried ne semble pas sourire lui oh que non, les esclaves il commençait à en avoir plein les bottes... il soupire un instant devant l'innocence de la rouquine.. Une autre longue rasade d'hydromel vient parcourir sa gorge. : « Mille fois tu as dit c'est ça ? Et pourquoi es tu prête à subir mille fois ma colère que d'être responsable de celle ci ? »

Nacyra remarque la mauvaise humeur de Sigfried. Elle continue de sourire parce qu’elle lui est finalement reconnaissante de l’avoir tirée hors des griffes de Sonia. Non pas qu’il soit moins dangereux, bien au contraire… Mais Sonia appartient à un passé avec lequel Nacyra veut rompre. Elle se hisse sur la pointe des pieds pour chuchoter au Nordique : « Parce que j’aime ta colère, mon jarl », elle ajoutera toutefois, « je ne veux plus rien avoir affaire à elle. Elle a eu trop d’emprise sur moi autrefois. »
Sigfried finira alors sa corne d'une traite, il la jettera aussitôt par dessus son épaule... Sa main une fois libérée viendra se saisir de la gorge de Nacyra, l'empoigner assez fermement pour attirer son visage contre le sien. Il laissera ses lèvres effleurer celles de la rouquine, une légère lueur lubrique semblant se dessiner dans son regard. Il semble prendre une longue inspiration comme pour essayer de se contrôler : « Ma colère te plait ? Je croyais pourtant que tu me trouvais trop dangereux pour toi.... A moins que ta raison n'ai décidé de suivre ton corps, et que tu ais décidé d'abandonner la lutte pour enfin comprendre que tu m'appartenais... » Il plisse les yeux venant mordiller la lèvre inférieure de son esclave. «  Si c'est le cas, il va falloir que je commence à réfléchir pour te trouver un nom. Mais il m'en faudra un qui pourra te remémorer chaque jours que ton passé n'existe plus, et que dorénavant tu n'es plus qu'une petite chose que je vais sûrement réduire en poussière par simple caprice. »

Nacyra n’oppose aucune résistance face à l’empoignement brutal mais un long spasme sillonne son corps tout juste nubile. Il pourra sentir que le souffle de la rousse s’accélère brutalement. Elle ferme les yeux. Trois secondes passent. Elle les compte. L’odeur de Sigfried, sa voix, sa bouche qui est si proche… Elle rouvre les yeux pour plonger les pupilles dans le regard émeraude de son maître : « Je t’appartiens, mon Jarl. » Elle l’avait su à l’instant même où Sonia l’avait étranglée, quelques heures auparavant, et où le visage du Nordique lui était venu à l’esprit en une vision à la fois effroyable et délicieuse. Il n’était pas un substitut de Sonia, comme elle l’avait imaginé au début… C’est Sonia qui était devenue un pâle substitut de lui : « Je t’appartiens », répète-t-elle avec une délectation tout à fait délétère.

Sigfried affichera un large sourire et viendra cette fois ci transformer son mordillement en véritable morsure. Il lui offrait pour la seconde fois un baiser d'esclave, mais cette fois ci... Quelque chose semblait différent, tant dans la manière de procéder, que dans l'intention donnée... Il n'avait cette fois ci pas mordu de manière à rappeler à la rouquine sa place, sa position, mais bel et bien comme pour affirmer ce qu'elle venait de dire. Comme pour appuyer le fait qu'elle était sienne et n'avait pas d'autre choix. Sa main de libre viendra alors glisser au creux des reins de son esclave pour la presser sèchement contre lui, un geste ferme, brutal presque, qui aurai même pu lui couper la respiration tant le choc avait été soudain... Il reculera enfin son visage comme galvanisé, triomphant pour lècher la lèvre meurtrie de Nacyra : « Alors si maintenant tu es consciente de ce qui t'attends, on va enfin pouvoir commencer à avancer... Et surtout, je vais pouvoir me rendre compte de quoi tu es vraiment capable.... me supporter n'est pas de tout repos, beaucoup en sont mortes. »

Nacyra  ferme à nouveau les paupières tandis qu’il la mord, la douleur se diffusant rapidement sur la chair délicate de sa lèvre. Leurs corps se percutent, son cœur s’emballe et sa respiration s’affole. Ses mains, glissées sur les épaules de Sigfried, se mettent à trembler subtilement. Elle restera muette et immobile, presque statufiée, durant de longs instants. Puis, ses yeux offriront à nouveau leur transparence à la lumière du jour et viendront se planter droit dans ceux du Nordique : « Mais ne suis-je pas la seule qui éveille tes démons, mon Jarl ? » demande-t-elle du ton le plus sucré du monde, d’une voix de petite fille presque angélique. Elle en joue. Paradoxalement, le fait d’être capable de le mettre dans cet état second apparaît plutôt comme une pénalité pour elle. Un élément réduisant drastiquement sa durée de vie… Sa main droite remonte jusqu’à la joue du brun qu’elle effleure avec une certaine tendresse : « Je suis née pour te supporter. »

Sigfried semblera amusé par l'attitude de Nacyra autant que par ses paroles... Sa main de libre glisse soudainement entre les cuisses de l'esclave, venant empoigner son intimité fermement. La paume largement pressée sur ses lèvres, le pousse pressé contre son pubis, les autre doigts se resserrant sur son fessier : « Aucune jusqu'à présent n'avait réussi à me mettre dans de tels état, à créer de telles envies de destruction. Jamais ce n'était arrivé à ce point là. Cependant, ce état de fait réduit considérablement ta durée de vie... Quand bien même, je m'en repais… » Resserrant alors ses emprises, il tournera pour obliger sa bond à faire dos au grand hall... Une fois fait il la repoussera sans ménagement. Son seul but était de la voir reculer bien assez fort pour se heurter contre la pierre de la bâtisse. Ses grands yeux verts rivés sur le corps de la captive. Son souffle s'était fait plus rapide, comme lorsqu'il devait lutter en son fort intérieur entre l'envie de la baiser sur place ou de la rouer de coups. : « Tu es faite pour me supporter ? Tu es en train d'insinuer que les dieux t'on créé pour me satisfaire pleinement dans chacun de mes vices ? »

Nacyra  reste étrangement silencieuse alors que la main de Sigfried vient généreusement envelopper son entrejambe. Elle se mordille la lèvre inférieure, ravivant au passage la douleur de la morsure. Elle sait qu’elle risque la mort à chaque étreinte avec lui. Elle est si fragile, lui si brutal. Il suffit qu’il frappe un peu trop fort, qu’il serre un peu trop longtemps… Elle constate avec horreur que c’est ça, aussi, qui lui plaît. Il la repousse vivement contre le mur du grand hall. Son corps le heurte. La pierre irrégulière érafle la peau diaphane de son dos, par endroits, mais sa chevelure amortit tout de même un peu le choc. Elle relève lentement le visage. Elle a les joues en feu. Un air lubrique fait scintiller ses iris céruléens. Elle souffle d’une voix tellement licencieuse qu’elle semble souiller ses lèvres innocentes  à chaque mot prononcé : « Tu ne trouves pas ça étrange ? Jamais aucun homme ne m’a réellement excitée en ce monde… Ils disaient tous que mon éducation était un échec. Je devrais me sentir plus malheureuse que jamais d’être à toi… Et je l’ai été. Mais depuis l’autre fois… », elle ferme les yeux et se met à rire. D’un rire à la fois enfantin et névrosé, « Tu es le seul qui puisse me posséder. Et je suis la seule qui puisse te satisfaire pleinement. »

Sigfried s'approche alors lentement, pas après pas... Il semblait comme possédé par ses pulsions les plus basses. Comme enivré par les mots qu'elle prononçait. Un pas, encore un autre. Les poings serrés... Il n'était plus qu'à quelques centimètres de la captive... Il viendra frapper de ses poings de chaque coté du visage de l'esclave... Son corps semble suivre le mouvement pour se presser contre le sien, et même immobiliser la petite chose fragile entre la pierre et sa musculature. Le coup qu'il avait donné dans la pierre de ses poings n'avait pas été délicat, il avait frappé comme pour décharger une tension en lui, le coup aurait presque pu en faire vibrer la pierre et déchirer les bandages qu'il portait souvent aux mains. : « Nous verrons bien si tu vas être capable de me combler... parce que si tu viens à mourir... Tu auras simplement échoué. Tu dis être faite pour moi ? Moi j'en doutes... la mort est un échec. Une déception. »

Nacyra ne semble en rien effrayée par les deux coups brutaux qui auraient pourtant pu leur coûter la vie en une fraction de seconde. Elle le contemple, les pupilles perdues dans les siennes, admirant avec une nette fascination à quel point les idées de violence du Nordique les font scintiller : « Tu en doutes ? », lui glisse-t-elle avec badinage. Elle vient enfouir le visage dans le creux de l’épaule droite de son bourreau et y presse ses lèvres brûlantes et douloureuses contre la peau de son cou. Elle hume son parfum pour en imprégner son odorat puis sa bouche remonte lentement jusqu’à l’oreille de Sigfried. Là, elle lui chuchote, dans une émanation à la fois ténue et épicée : « Tu ne me tueras pas, mon Jarl. Ce serait trop facile, tu ne crois pas, que de me laisser mourir ? » Elle vient  alors mordiller le lobe de son oreille, du bout des dents. Uniquement provoquer un frisson. Nulle douleur.

Sigfried laissera immédiatement retomber ses mains sur les cuisses de Nacyra au moment ou elle mordillera son oreille, provoquant chez lui un frisson, une envie de la prendre comme un simple paga slut. Il se mord la lèvre comme pour contenir cette envie, mais l'humeur n'était pas là, non.. Il voulait jouer de son esprit, de son mental, il voulait la pousser encore et encore, voir à quel point les mots qu'elle avait prononcé pouvaient être vrais.. Il la soulèvera un instant pour venir la gratifier d'un coup de reins, dévoilant ainsi la lubricité qu'elle éveillait en lui. Il pressait son bassin bien assez fort contre le sien pour la laisser ressentir sa queue palpitante, comme si elle hurlait afin de sortir de sa prison, se glisser entre les chairs humides de la rousse et la prendre pleinement... Pourtant... Après quelques secondes immobiles, le souffle court. Il se reculera pour la relâcher, la laisser ainsi, sans lui prêter plus d'attention. : « Je te tuerai si tu me déçois, si tu ne me comble pas. Et je n'aurai aucun remord à le faire » Il se retournera pour prendre la direction de chez lui. « Veille à toujours contenter mes démons Fristelse » Il venait de la nommer, lui donner un nom qui à ses yeux lui allait comme un gant.

Nacyra éprouve une vive satisfaction lorsqu’elle croit que Sigfried va enfin la prendre, contre ce mur, sans autre forme de procès. Mais la frustration prend rapidement la place de l’excitation. Son souffle s’est emballé et tout son corps vibre de désir, même après avoir été délaissé par son cruel propriétaire. Elle le suit d’un regard choqué tandis qu’il s’éloigne peu à peu. Etourdie par l’envie, elle glisse lamentablement au sol, s’asseyant dans un soupir de déception. C’est alors qu’il la nomme. Elle relève le nez : « Fristelse » répète-t-elle d’un ton troublé avant d’ajouter, hausse un peu sa voix tremblante pour être sûre d’être entendue : « Je te comblerai, mon Jarl ! Je ferai tout pour te combler… » Elle ne se reconnaît pas. Lâchant un nouveau soupir frustré, elle glisse une main entre ses jambes, comme pour essayer de faire taire son bas-ventre qui la chatouille encore.

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