samedi 9 août 2014

Paradis perdu

 Âmes sensibles, s'abstenir.

 

Nous sommes sur le bord d'un précipice, Nous regardons dans l’abîme, - nous éprouvons du malaise et du vertige. Notre premier mouvement est de reculer devant le danger. Inexplicablement nous restons. Peu à peu notre malaise, notre vertige, notre horreur se confondent dans un sentiment nuageux et indéfinissable. Graduellement, insensiblement, ce nuage prend une forme, comme la vapeur de la bouteille d’où s'élevait le génie des Mille et une Nuits. Mais de notre nuage, sur le bord du précipice, s'élève, de plus en plus palpable, une forme mille fois plus terrible qu'aucun génie, qu'aucun démon des fables; et cependant ce n'est qu’une pensée, mais une pensée effroyable, une pensée qui glace la moelle même de nos os, et les pénètre des féroces délices de son horreur. C'est simplement cette idée : Quelles seraient nos sensations durant le parcours d'une chute faite d’une telle hauteur ? Et cette chute, - cet anéantissement foudroyant, - par la simple raison qu'ils impliquent la plus affreuse, la plus odieuse de toutes les plus affreuses et de toutes les plus odieuses images de mort et de souffrance qui se soient jamais présentées à notre imagination, - par cette simple raison, nous les désirons alors plus ardemment. Et parce que notre jugement nous éloigne violemment du bord, à cause de cela même, nous nous en rapprochons plus impétueusement. Il n’est pas dans la nature de passion plus diaboliquement impatiente que celle d’un homme qui, frissonnant sur l’arête d’un précipice, rêve de s'y jeter. Se permettre, essayer de penser un instant seulement, c'est être inévitablement perdu ; car la réflexion nous commande de nous en abstenir, et c'est à cause de cela même, dis-je, que nous ne le pouvons pas. S'il n'y a pas là un bras ami pour nous arrêter, ou si nous sommes incapables d'un soudain effort pour nous rejeter loin de l’abîme, nous nous élançons, nous sommes anéantis.
 Edgar Allan Poe, Le Démon de Perversité. Traduction de Charles Baudelaire.


Nacyra s’exécute. Étrangement, elle est plutôt sereine pour le moment. Elle est même fière d’elle, fière d’être ce roc indestructible qui encaisse sans rien dire, sans verser une larme. Elle amène la corne d’hydromel à ses lèvres et en verse une lichée dans le mince espace qui s’ouvre entre elles. Les joues légèrement gonflées par le liquide, elle approche sa bouche de celle de Sigfried. Au dernier instant, alors que leurs lèvres vont se heurter, elle plonge ses prunelles dans celles du Nordique.

Le regard de Nacyra est terriblement vide, ce soir.

Sigfried ne semble pas décidé à venir la délester de l'hydromel, il semble pour le coup pensif. Le regard vide de l'esclave ne semble pas une seconde l'intéresser, bien au contraire... Il n'y lisait rien... Ni peur... Ni autodestruction... Pas même de l’envie… Il n'y a absolument rien.

Il prend une longue inspiration, son souffle chaud semble parcourir la peau laiteuse de la jeune femme et venir se perdre sur son cou. Ses mains, elles,  glissent rapidement le long de ses hanches pour une fois de plus, revenir la presser, la caler fortement contre lui, chacun de ses geste était ferme, mais complètement absents de toute brutalité, toute cette bestialité qui semblait le caractériser. : « Il y a quelque chose d'étrange chez toi petite… Un paradoxe complètement fascinant... J'ai pu le remarquer l'autre soir, celui où tu as manqué d'air... Pourquoi m'avoir menti lorsque tu m'as dit vouloir vivre ? Pourquoi ta raison veut persuader ton corps de vivre alors que ton corps lui même ne cherche que la destruction ? » Il viendra enfin presser ses lèvres contres celles de son esclave afin de récupérer l'alcool dans un long baiser appuyé.

Nacyra déverse donc l’alcool dans la bouche de Sigfried, prolongeant même quelques secondes le baiser. Trouver un peu de vie. Son cœur se remet à battre. Elle sourit, un peu bêtement peut-être. Elle retient l’émotion lorsqu’elle lui répond, essayant de garder son calme, mais il vient de toucher un point sensible : « Mais c’est vous qui voulez détruire mon corps, mon Jarl. J’avais retrouvé le goût de vivre, je reprenais le dessus et… » Et il était arrivé, s’était abattu sur elle comme une pluie d’orage. Impitoyable. Elle fronce le nez, comme une enfant contrariée, et ajoute : « Et vous êtes là, à me hurler dessus, à me balancer par terre sans la moindre estime… Je vis la peur au ventre, ça me dévore… » A nouveau leurs regards se croisent. Les iris de la jeune femme se sont emplis d’émotions entremêlées : de la colère, du désir, de la peur, de la tristesse… Un peu brutalement, elle verse une nouvelle goulée d’hydromel dans sa bouche et avance le visage vers lui, comme pour balayer tout cela à nouveau. Dans un baiser.

Sigfried prendra tout son temps pour déglutir sa gorgée, il semblera prendre le temps d'en apprécier les arômes. Du plus loin qu'il peut se souvenir, ce service est de loin son préféré parce qu'il donnait à chaque esclave une saveur différente. Ses mains se mirent à glisser lentement sur la peau de l'esclave, toujours en douceur, il n'avait pas encore l'air d'humeur à la malmener... Pour l'instant... Seul le jeu, le défi pouvait se lire dans son regard... oui le jeu... Cette bondmaid était un jeu pour lui, et rien de plus.

Sa main gauche se dirige rapidement entre les deux corps pour venir défaire sa ceinture puis écarter les pans de son pantalon. Laissant ainsi tout le loisir à sa main droite de venir empoigner la croupe de l'esclave et laisser les lèvres intimes de la rouquine glisser jusqu'à son membre légèrement gonflé. Au moment même où il sentira le contact de l'esclave contre sa peau, il viendra l'embrasser fougueusement, forcer de la langue le barrage de ses lèvres pour s'y installer et venir même en jouer alors qu'il récupère l'alcool sucré.

Nacyra trésaille dès lors qu’elle comprend comme cette histoire va se finir. Autrefois, elle aurait probablement paniqué. Mais ce temps est révolu. Elle ne sera probablement jamais de celles qui se tortillent comme des vers dès le moindre contact charnel avec un homme mais Sigfried ne la laisse pas indifférente. S’il lui inspire par moments une vive répulsion, ce n’est pas le cas à l’instant. Elle vient glisser sa main libre derrière la nuque du Nordique et y laisse pianoter ses doigts, effleurant la chair de façon subtile et attentionnée. Elle savoure le baiser, les yeux fermés, puis finalement ses lèvres s’enfuient, humides et tremblantes : « Je ne pensais pas que tu pourrais aimer un fantôme, mon Jarl », lui susurre-t-elle, passant au tutoiement sans raison logique.

Sigfried se recule doucement alors pour venir s'enfoncer sur son siège, la fixant avec un peu plus d'attention. Sa main gauche encore libre écartera bien plus le tissu qui recouvre sa peau pour laisser plus de place à son sexe, il viendra même l'empoigner pour le laisser glisser entre les lèvres de la rouquine. Le laissant là, à prendre le temps de se gorger d'envie, lui laisser le temps de réagir au contact chaud de l'esclave.

Son autre main a quitté la croupe de Nacyra et est rapidement venue se poser sur sa cuisse, seuls ses doigts semblent encore se mouvoir pensivement. Il affichera un léger sourire : « Pourtant esclave, Ce n'est pas parce que moi j'éprouve ce besoin de te pousser jusqu'à ce que tu te brises, que tu sois détruite, que ta raison doit pour autant ne plus vouloir vivre... Te battre contre moi ne fera qu'accentuer les choses, accentuer mon envie mais me laisser faire ne fera qu'accélérer ta chute. Ensuite il ne reste plus qu'à souhaiter que tu puisses l’apprécier, et apprendre à l'aimer au point d'y rester indéfiniment, sinon l'impact au sol n'en sera que plus douloureux » Il semble prendre le temps de se lécher les lèvres, récupérer les dernières gouttes d'alcool.  « Quoi qu'il en soit, si tu étais un fantôme. Tu ne pourrais pas ressentir ce que tu ressens actuellement... Oses me dire que tu ne ressens rien ? »

Nacyra lui adresse un sourire presque tendre. Elle est toute frémissante, frissonnante, palpitante de désir. Une onde de chaleur traverse son corps : « Je ne ressens rien », lui dit-elle sur le ton du défi.

Elle tient toujours la corne d’hydromel en main. Nouvelle gorgée. Elle l’embrasse pour lui donner, remuant subtilement sur lui. Leurs lèvres se séparent : « Et tu ne devrais rien ressentir non plus, souviens-toi… » Elle se penche sur lui, glissant le visage sur son épaule : « Une esclave qui ne veut pas vivre ne sert à rien… » Sa main gauche continue de taquiner la peau de la nuque du Nordique. La poupée se redresse lentement, posant un regard passionné dans celui de Sigfried : « Tes démons me briseront peut-être, mon jarl. » Elle donne un petit coup de hanche, sec et précis, pour qu’il la pénètre. Elle sourit, parfaitement innocente : « Mais prends garde car ils t’emporteront aussi. »

Sigfried semblera amusé lorsqu'elle lui répondra ne rien sentir, visiblement cette esclave là pouvait et semblait même avoir plusieurs personnalités... Enfin... Une façon de ressentir et vivre les choses que lui pouvait comprendre, ses sautes d'humeur intempestive en faisait quelqu'un d'imprévisible. Pourtant au moment où elle viendra lui offrir l'hydromel sans même le laisser faire l'autre moitié du chemin son visage perdra rapidement son côté joyeux. Un large soupire, suivit d'un grognement tant de frustration que de plaisir se laissera entendre dans toute la pièce quand elle aura donné un coup de reins pour venir s'empaler sur sa queue.

Les sourcils froncés, les yeux plissés, le plaisir avait aussi provoqué autre chose chez lui. Il commençait à serrer les mâchoires, à ressentir de la colère monter... Ses démons oui, ils étaient bel et bien là, et bel et bien sur le point de sortir à nouveau. Pourtant il semble se mouvoir de plus en plus lentement. Sa main prendra la corne des mains de Nacyra pour la porter lui même à ses lèvres et la finir d'un trait. Ses yeux, à aucun moment ne semblent vouloir lâcher l'esclave du regard. Son souffle se faisait plus lourd, plus profond, presque même plus menaçant : « Et tu penses que c'est en provoquant mes démons que tu vas pouvoir te sentir vivante ? »  Chacun de ses mots, chacune de ses syllabes étaient parfaitement découpés comme pour en appuyer l'importance.

Nacyra ne semble plus craindre la colère de Sigfried. Pour le moment, en tout cas. Elle est fatiguée mais une certaine euphorie s’est emparée d’elle : « Non, mon Jarl… », lui répond-elle. Sa main libre vient glisser sur la joue du Nordique, pour lui apposer une caresse moelleuse. Ses iris bleus restent fixés sur les émeraudes du brun. Son souffle à elle devient plus rapide : « Je pense simplement que tes démons seront enchantés de rencontrer les miens… » Elle ne se rend pas. Elle n’abandonne pas la guerre, oh non. Elle attaque. Et ses reins se mettent à remuer lentement, cruellement tandis que son corps délicat se meut contre lui avec une élégance rare. Elle poursuit ses caresses, presque avec raffinement. Chaque frôlement de chair semble parfaitement calculé pour provoquer des frissons.

Sigfried se calera plus profondément dans son fauteuil, il sentira son membre se gonfler bien plus rapidement sous les assauts de la rouquine, Se mettre à palpiter galvanisé par l'envie de répondre à ses gestes. Pourtant, hormis son bassin qui se presse plus contre elle, il ne semble pas vouloir un seul instant répondre à ses avances... Son souffle se fera plus rapide au point même de laisser quelques grognements lui échapper. Son visage laissera apparaitre quelques grimaces comme s'il était pris dans une lutte interne pour ne pas céder à l'envie. Un mouvement rapide, vif, brusque fera pourtant son apparition. C'est sa main qui est remontée jusqu'à la gorge de son esclave qui entreprenait de la serrer lentement... Pas assez pour l'empêcher de respirer, mais bien assez en revanche pour lui faire ressentir que d'un simple geste il n'aurait aucune difficulté à lui écraser la glotte.

 « Je ne suis pas sûr esclave que tu sois vraiment enchantée de rencontrer mes démons... Parce que lorsque tu es là... Ils me hurlent de te réduire en charpie autant que de te baiser jusqu'à mes dernières forces... Je ne suis pas sûr que le mélange des deux puisse aller vraiment dans le sens de ton envie de vivre. »

Nacyra continue de le regarder droit dans les yeux. Il peut lire, dans l’azur de ses iris, une excitation montante lorsque ses doigts se nouent autour de sa gorge. Un léger gémissement lui échappe. Les mouvements, souples et fluides, de son bassin ne cessent pas pourtant. Peu à peu, leur rythme se fait plus soutenu et ils deviennent plus saccadés, plus brusques. Son cœur bat la chamade. S’est-elle vraiment accrochée à la vie ? Est-ce que gagner cette guerre, ce n’est pas simplement mourir ? Qu’importe à cet instant. 

Dans les yeux verts de Sigfried, elle croit voir se refléter, quelques secondes, le visage de Sonia.

Elle souffle. Sa main droite descend jusqu’à la bouche du Nordique, qu’elle effleure avec le pouce. L’air se fait rare. Elle est à sa merci et pourtant, à cet instant, ce n’est pas lui qui la prend. C’est elle qui le baise : « Mes démons n’ont pas peur des tiens… », murmure-t-elle avec langueur, « Alors va-y… Cède. »

Sigfried sent son corps se tendre encore et encore sous les assauts de la rouquine... La si elle continue à ce rythme elle risque de le pousser à bout... Les mots qu'elle prononce semblent rapidement venir entêter ses pensées.... Elle n'a pas peur... Impossible... Elle continue pourtant de le harceler de coups de reins, il sent sa verge se tendre d'autant plus... La colère vient de monter d'un cran, même de deux... On pourra lire sur son visage autant de hargne que d'envie, dans ses yeux s’est remise à briller cette lueur malsaine.... Un long grognement résonne dans la pièce. Ses deux mains empoignent l'esclave pour la soulever largement, la dégager de son membre. Immédiatement il se redresse pour repousser Nacyra contre la table basse, elle n'aura pas le temps de le regarder longtemps, fièrement dressé devant elle, qu'il recommence immédiatement à la manipuler... Tout ses geste sont brusques, fermes, brutaux voir même bestiaux... Il la manipule comme si elle n’était qu’une vulgaire poupée de chiffon... Une main dans ses cheveux pour lui écraser le visage contre le bois de la table, faisant ainsi voler le fouillis au sol... L'autre sur la hanche pour lui faire tourner le corps et lui soulever la croupe... Il la maintenait ainsi, le buste, le visage collé contre ce petit meuble.

« Ah ils n'ont pas peur c'est ça ?! Alors laisse les en tomber amoureux... Je suis certain qu'il vont apprécier m'appartenir. »

Il aura à peine fini ses mots qu'il viendra s'enfoncer en elle d'un large coup de reins... Commençant ainsi un rapide vas et vient, chaque coup de reins plus puissant encore que le précédent, quitte à en déplacer la table basse, il s'en foutait éperdument. La main sur la hanche de l'esclave se levait et s'abattait sur sa croupe aussi sèchement qu'il la baisait, au même rythme prononcé.

Nacyra n’éprouve ni peur, ni surprise. Elle se laisse manipuler sans opposer la moindre résistance. Elle est dans un état second. Tout juste pousse-t-elle un petit cri. De contentement ? Ses mains se crispent contre la table tandis que son visage y est écrasé. La joue qui a heurté le bois est douloureuse. Il aurait quasiment pu l’assommer tant il l’a projetée violemment. Elle ne retient aucun gémissement et sa voix enfantine s’élève à chaque assaut en un concerto de geignements et de soupirs. Quelques instants passent, durant lesquels il paraît avoir pris le dessus. Cela fait longtemps qu’un homme ne l’a pas prise et elle a mal. Il pourra sentir, ainsi, que son intimité est très serrée. A cela, s’ajoute la brusquerie des claques qui viennent rougir sa fesse blanche. Mais la souffrance, dans son état, se mêle avec le plaisir et en devient presque agréable. Très rapidement, dans une logique tout à fait masochiste, Nacyra se met à lui rendre ses coups de reins, remuant le bassin frénétiquement.

Sigfried : Sentir sa queue glisser, forcer même entre ses chairs intimes aussi serrées semblera encore l'enhardir. Son souffle avait disparu pour ne laisser place qu'à de simples grognements de plaisir, chacun de ses gestes semblait encore et encore s'enhardir. Les réactions du corps de la rouquine autant que ses gémissement provoquent en lui cette soif de la prendre, de la posséder, de se servir de ce petit corps uniquement comme simple défouloir à toutes ses pulsions… La voir ainsi accentuer ses coups de reins à chaque coups de boutoir ne provoque en lui que l'envie d'aller encore plus loin, de la baiser le plus bestialement du monde.... Il sent tous les muscles de son corps se tendre sous l'effort, la sueur tenter de refroidir sa peau mais en vain. Il n'est plus lui même, il ne contrôle plus rien d'autre que la soif de satisfaire son envie, la soif de laisser ce feu qui brule en lui s'éteindre.. Ce qui ne tardera certainement pas à ce ryhtme soutenu... Rune parfois avait réussi à lui faire approcher cet état mais, jamais il n'avait complètement cédé comme c'était le cas... Coups de queue, claques, tirage de cheveux même s'intensifiaient, car il avait commencé dans sa lancée à tirer sèchement sur la chevelure de Nacyra comme pour appuyer chacun de ses mouvements, l'obliger à venir s'empaler sur lui

Nacyra est tout aussi brûlante. Elle n’a conservé aucune barrière, aucun rempart contre lui, lâchant toute retenue. Elle renverse le visage en arrière tandis qu’il lui tire les cheveux. Son bassin cambré est entré dans le rythme imposé par Sigfried, donnant des à-coups violents et incontrôlés. Sa main droite trouve la force de glisser jusqu’entre ses jambes, venant parfaire son plaisir d’une caresse appuyée sur son clitoris. Elle serre volontairement sa chatte sur lui, comme pour attiser encore plus la rage du Nordique. Elle ne tarde pas à jouir. Il peut percevoir les pulsations de l’orgasme qui traverse le bas ventre de la rousse. Le mouvement de ses reins se poursuit. Elle en veut encore. Plus. Elle n’est pas de ces esclaves parfaites qui se soucient du plaisir du maître avant tout. Non. Tout ce qui compte, à cet instant, c’est d’être prise, encore et encore. De s’oublier. De sceller cette passion dévorante et malsaine, cette soif d’être sienne...

Sigfried agrippe plus fortement sa main dans la tignasse au moment ou il la sentira se contracter d'autant plus... Une large grimace tant de plaisir mais aussi de colère apparaitra sur son visage... Elle était folle... Presque aussi folle que lui à vouloir l'attiser autant... Pourtant il n'aura pas le temps de pousser plus loin sa réflexion, il n'était plus en état de réfléchir, la tension de son corps bien trop palpable, la sentir venir aussi violement aura raison de ses dernières barrières, il ne tiendra plus très longtemps... Pourtant il tirera plus violement encore sur les cheveux de l'esclave afin de l'obliger à se redresser... Sa mâchoire écartée viendra mordre sauvagement la frêle épaule, à sang ou presque... La main précédemment dans les cheveux glissée sur sa gorge pour la comprimer.. Un coup de reins plus brutal que les précédents tant pour la soulever du sol quelques secondes que pour sentir le mouvement se répercuter dans ses dents fichées dans la peau de sa chose... Parce que oui elle n'était plus que sa chose. Son défouloir. Son objet sexuel. Un second... Il se tend, tout les muscles de son corps se contractent... Un troisième... L'ultime... Un lourd feulement viendra se perdre sur l'épaule de la jeune femme au moment ou il sentira sa queue se tendre bien plus encore et venir déverser en elle son foutre dans de longs spasmes de plaisir.

Nacyra emplit la demeure de ses cris de souffrance, de plaisir, de supplication ; de ses hurlements de diablesse satisfaite, de succube comblée. La morsure lui arrache notamment un long gémissement plaintif qui se métamorphose peu à peu en un soupir complaisant. Etranglée, blessée, elle jouit pourtant une seconde fois, tandis que le flux chaud du foutre envahit son intimité bouillante. Elle est en sueur, haletante.

Le temps semble s’être suspendu.

Elle ferme les yeux. Tout son corps palpite. Insatiable. Mais elle n’en fera rien savoir, comme si une pointe de raison avait survécu au fond d’elle.

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