S'Wari a pour projet de récupérer ses affaires de scribe, abandonnées dans la jungle lorsqu'elle a assassiné ses deux gardes du corps avant d'essayer de se donner la mort. Poison l'accompagne.
S'Wari s'ébroue pour se débarrasser de l'eau des cascades successives. C'est la fin d'après-midi et il fait chaud. La jungle paraît assez calme, presque silencieuse. C'en est quasiment oppressant. Elle tourne le visage vers Poison, une fraction de secondes. Elle est heureuse d'être accompagnée car elle sait qu'elle va devoir affronter la vision des deux cadavres de ses gardes du corps. La vision du meurtre qu'elle a commis. Elle déglutit péniblement tout en ralentissant le pas afin de ne pas se tromper de chemin. Histoire de ne pas se laisser aller à l'angoisse, elle essaie de lancer un dialogue : « Je vais mieux en ce moment, tu sais ! »
Poison suit S'wari qui semble connaitre la route à suivre, elle se demande ce qu'il y a dans ce fameux sac qui pourrait aider pour cette guerre. Elle ne posera pas de questions tant qu'elles n'y seront pas. Elle sait également que l'Inahan devra affronter une partie de son passé, elle lui sourit quand celle ci se tourne vers elle : « Tu as parlé avec l'Inkosi alors ? »
S'Wari entraîne la Mamba à travers la jungle. De temps à autres, quelque bruissement inquiétant la fait sursauter. Des branches craquent ça et là. Un vent discret fait vibrer la cime des arbres : « Oui », elle rougit un peu en répondant. La rougeur de l'émotion est masquée par celle de l'effort lié à la marche : « Il m'a promis la liberté si j'apprends la langue Mamba à deux d'entre nous qui ne la connaissent pas. Mais... » Elle marque une hésitation. La suite semble indéterminée.
Poison hoche la tête écoutant le long du chemin le récit de sa conversation avec Al'ka, elle sait que l'Inkosi sait trouver les mots justes afin de rassurer et faire se sentir à sa place dans la meute. Elle écarte les branchages protégeant S'wari de sa présence avertie, elle connait très bien les dangers de la jungle et elle saura l'en prémunir. « On ne sait jamais ce qui adviendra... Prends le bon d'aujourd'hui, n'angoisse pas du demain... Cette guerre peut tous nous décimer, comme nous pouvons vivre très vieux... »
S'Wari s'arrête parfois durant quelques instants, observant autour d'elle en plissant les yeux. Elle a prévu cette expédition depuis longtemps, il est hors de question de se perdre ou de passer à côté de la scène du crime. Son coeur s'agite sous son sein gauche, pour de multiples raisons : « Je crois qu'il est heureux que je sois son Inahan...», la main de la blonde vient s'égarer sur le collier tribal qu'elle porte, « et moi... Moi, je suis heureuse d'être son Inahan. » Elle n'en dira pas plus. Elle se met à rire. Quelques oiseaux s'envolent : « Je suis inconstante... » Poison évoque l'imminence de la guerre : « C'est vrai... Demain sera écarlate. Reste à savoir du sang de qui... », soupire-t-elle, ramenée brutalement à une angoisse bien réelle : celle de voir ce bonheur naissant réduit à néant par le conflit à venir.
Poison plisse son regard perçant sur les endroits un peu dégagés ou les corps pourraient se trouver… Elle ne sait pas exactement ou ils se trouvent, mais ce qu'elle reconnaitra c'est l'odeur de la mort. La guerre ne l'angoisse pas, elle en a vécu un certain nombre, sa tribu d'origine étant un peuple extrêmement guerrier… « Nous nous préparons S'wari, nous serons sans pitié mais tu seras protégée... Al'ka a déjà prévu et m'a demandé de repérer un endroit sur le camp pour vous mettre à l'abri. » Soudain la mamba s'arrête, elle relève le nez repérant une senteur pestilentielle. Elle regarde S'Wari dans l'attente de sa réaction.
S'Wari n'est pas réellement rassurée par ce que lui dit Poison, et pour cause, ce n'est pas pour sa propre vie qu'elle craint le plus... Elle tourne le minois vers la Mamba qui vient de s'arrêter : « C'est ici... », souffle S'Wari. Une odeur de mort plane en effet en cet endroit. La blonde reconnaît celui-ci, naturellement. Son cœur bat de plus en plus fort. Elle saisit brutalement la main de Poison et l'entraîne avec elle, écartant un buisson... Là, dans une petite clairière au sol boueux, gisent ces deux corps inanimés, ravagés. Ce ne sont presque plus que des squelettes autour desquels flotte un parfum de pourriture. A côté d'eux : une lourde malle de bois et un sac de jute. S'Wari est tétanisée. C'est elle qui a fait ça. Comment en est-elle arrivée là ?
Poison avait bien repéré le fameux endroit, l'odeur ne trompant pas..Elle suit S'Wari, son regard fixant sans émotions les deux corps gisant dans un amas de boue..leur état de décomposition est très avancé, des insectes grouilles sur les corps décharnés, visitant et se nourrissant de leur chair pourrie. « Yebo c'est là » repérant également la malle, assez imposante qu'elles devront ramener au camp. L'angoisse de l'Inahan est palpable, Poison se dressera devant elle, reprenant cette habitude de poser ses doigts sous son menton, le lui relevant doucement : « Tu es forte maintenant S'wari, tu es une Jang'ka. C'est une de tes épreuves... » puis se décalera afin que celle ci avance ou pas.
S'Wari inspire une large bouffée d'air -puant- et s'avance, motivée par les encouragements de Poison : « Ce n'est pas la peine de prendre la malle maintenant », dit-elle, « elle ne contient que des vêtements et des parures ». Cela pourrait servir, pour réutiliser tissu et métal mais pour le moment... Elle évite de regarder les cadavres et file s'emparer du sac. Il est lourd mais elle le soulève. Ses iris s'arrêtent, quelques secondes, sur la dague qui scintille dans la boue. Il n'y a plus de sang dessus... La pluie, probablement, l'aura nettoyée. Elle revient vers Poison, le regard humide, traînant le sac derrière elle : « Ne restons pas là... » implore-t-elle.
Poison suit S'wari qui semble connaitre la route à suivre, elle se demande ce qu'il y a dans ce fameux sac qui pourrait aider pour cette guerre. Elle ne posera pas de questions tant qu'elles n'y seront pas. Elle sait également que l'Inahan devra affronter une partie de son passé, elle lui sourit quand celle ci se tourne vers elle : « Tu as parlé avec l'Inkosi alors ? »
S'Wari entraîne la Mamba à travers la jungle. De temps à autres, quelque bruissement inquiétant la fait sursauter. Des branches craquent ça et là. Un vent discret fait vibrer la cime des arbres : « Oui », elle rougit un peu en répondant. La rougeur de l'émotion est masquée par celle de l'effort lié à la marche : « Il m'a promis la liberté si j'apprends la langue Mamba à deux d'entre nous qui ne la connaissent pas. Mais... » Elle marque une hésitation. La suite semble indéterminée.
Poison hoche la tête écoutant le long du chemin le récit de sa conversation avec Al'ka, elle sait que l'Inkosi sait trouver les mots justes afin de rassurer et faire se sentir à sa place dans la meute. Elle écarte les branchages protégeant S'wari de sa présence avertie, elle connait très bien les dangers de la jungle et elle saura l'en prémunir. « On ne sait jamais ce qui adviendra... Prends le bon d'aujourd'hui, n'angoisse pas du demain... Cette guerre peut tous nous décimer, comme nous pouvons vivre très vieux... »
S'Wari s'arrête parfois durant quelques instants, observant autour d'elle en plissant les yeux. Elle a prévu cette expédition depuis longtemps, il est hors de question de se perdre ou de passer à côté de la scène du crime. Son coeur s'agite sous son sein gauche, pour de multiples raisons : « Je crois qu'il est heureux que je sois son Inahan...», la main de la blonde vient s'égarer sur le collier tribal qu'elle porte, « et moi... Moi, je suis heureuse d'être son Inahan. » Elle n'en dira pas plus. Elle se met à rire. Quelques oiseaux s'envolent : « Je suis inconstante... » Poison évoque l'imminence de la guerre : « C'est vrai... Demain sera écarlate. Reste à savoir du sang de qui... », soupire-t-elle, ramenée brutalement à une angoisse bien réelle : celle de voir ce bonheur naissant réduit à néant par le conflit à venir.
Poison plisse son regard perçant sur les endroits un peu dégagés ou les corps pourraient se trouver… Elle ne sait pas exactement ou ils se trouvent, mais ce qu'elle reconnaitra c'est l'odeur de la mort. La guerre ne l'angoisse pas, elle en a vécu un certain nombre, sa tribu d'origine étant un peuple extrêmement guerrier… « Nous nous préparons S'wari, nous serons sans pitié mais tu seras protégée... Al'ka a déjà prévu et m'a demandé de repérer un endroit sur le camp pour vous mettre à l'abri. » Soudain la mamba s'arrête, elle relève le nez repérant une senteur pestilentielle. Elle regarde S'Wari dans l'attente de sa réaction.
S'Wari n'est pas réellement rassurée par ce que lui dit Poison, et pour cause, ce n'est pas pour sa propre vie qu'elle craint le plus... Elle tourne le minois vers la Mamba qui vient de s'arrêter : « C'est ici... », souffle S'Wari. Une odeur de mort plane en effet en cet endroit. La blonde reconnaît celui-ci, naturellement. Son cœur bat de plus en plus fort. Elle saisit brutalement la main de Poison et l'entraîne avec elle, écartant un buisson... Là, dans une petite clairière au sol boueux, gisent ces deux corps inanimés, ravagés. Ce ne sont presque plus que des squelettes autour desquels flotte un parfum de pourriture. A côté d'eux : une lourde malle de bois et un sac de jute. S'Wari est tétanisée. C'est elle qui a fait ça. Comment en est-elle arrivée là ?
Poison avait bien repéré le fameux endroit, l'odeur ne trompant pas..Elle suit S'Wari, son regard fixant sans émotions les deux corps gisant dans un amas de boue..leur état de décomposition est très avancé, des insectes grouilles sur les corps décharnés, visitant et se nourrissant de leur chair pourrie. « Yebo c'est là » repérant également la malle, assez imposante qu'elles devront ramener au camp. L'angoisse de l'Inahan est palpable, Poison se dressera devant elle, reprenant cette habitude de poser ses doigts sous son menton, le lui relevant doucement : « Tu es forte maintenant S'wari, tu es une Jang'ka. C'est une de tes épreuves... » puis se décalera afin que celle ci avance ou pas.
S'Wari inspire une large bouffée d'air -puant- et s'avance, motivée par les encouragements de Poison : « Ce n'est pas la peine de prendre la malle maintenant », dit-elle, « elle ne contient que des vêtements et des parures ». Cela pourrait servir, pour réutiliser tissu et métal mais pour le moment... Elle évite de regarder les cadavres et file s'emparer du sac. Il est lourd mais elle le soulève. Ses iris s'arrêtent, quelques secondes, sur la dague qui scintille dans la boue. Il n'y a plus de sang dessus... La pluie, probablement, l'aura nettoyée. Elle revient vers Poison, le regard humide, traînant le sac derrière elle : « Ne restons pas là... » implore-t-elle.
Elle ne se retournera pas.
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